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Y-a-t-il un hasard si ces lieux de mémoire que sont les carrières
abandonnées transmettent encore les rêves de ceux qui ont
creusé la terre pour en extraire ce qu’ils avaient au fil
des jours appris à reconnaître au touché et au regard
comme le génie du temps, la pierre.
Y-a-t-il un hasard aussi, lorsque nous déambulons des années
plus tard dans ces lieux, si nous sommes pris dans cette relation du végétal
et du minéral qui continuent une coexistence sublimée par
une lumière dont on ne sait plus si elle est maîtresse du
jeu ou si le minéral ne la renvoie pas en contrepoint au végétal
sans lui demander son avis ou si encore le végétal ne la
laisse passer que pour plaire au minéral et mieux l’envahir.
Y-a-t-il un hasard si nos déambulations nous font rencontrer des
hommes qui les ont créés et qui ne pouvant s’en détacher
errent dans l’espoir d’être écoutés et
qui, lorsque cela arrive, avec des mots simples, font surgir l’émotion
et la magie de ces lieux.
Il y a des lieux, en hommage aux hommes de terrain, qui méritent
qu’on s’y attarde.
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