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Une
découverte, par hasard, au cours d’une promenade dominicale
de ce lieu investi pendant
la Première guerre mondiale par l’armée française. Quatre ans dans un
vis à vis obsédant, ponctué par de véritables carnages, qui donnent aux
fantassins, réfugiés dans cette ancienne carrière de
pierre,
le temps de rêver à autre chose qu'a l’absurdité de situations que
l’Humanité est capable de créer et pour oublier, de
sculpter, sculpter, et encore sculpter. Cette carrière fut une apparition émouvante pour moi,
d’autant que l’histoire de ma famille fut baignée
par le souvenir de mon grand-père paternel qui partit, comme tant
d'autres soldats,
régler cette affaire, la fleur au fusil, et revint, pendant ce que
l'on a appelé "la débâcle" en 1914,
se faire tuer à 1 km de chez lui, sur la commune de Saint-Soupplets,
à quelques kilomètres de Paris, après des marches
forcées de 50 kms par jour. Que ces sculptures furent créées
pendant une des grandes catastrophes de l'histoire de l'humanité au XXe siècle donnent de l'espoir.
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