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la Condition humaine tome III |
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livre édité en 2019 dans la collection ylorac |
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Redécouvrir
par mon travail, la deuxième ville de France, Marseille, ce n’est pas
rien. Je
n’aurai pas la prétention de pouvoir vous dire à la fin de ce travail
sur la
« Condition humaine » que je suis un habitué de Marseille et
que
c’est ma ville. Il faut y vivre réellement, ne pas être de passage,
comme c’est
mon cas, mais quelle importance puisque là n’est pas le sujet. Je ne
veux pas vous
montrer ce qu’est Marseille, je veux rencontrer dans les rues des
personnes
dont j’essaierai de capter leur condition d’être humain. Je vais, comme
pour
Lyon, lui associer la Capitale, Paris. Mon premier constat, et là j’ai
vraiment
été étonné, c’est que Marseille est la seule grande ville de France
dont son
centre est encore populaire avec une population qui vit souvent dans des
conditions
difficiles. J’ai, dans mon premier séjour, commencé à travailler autour
du
Vieux-Port, ce fut juste au moment du drame de la rue d’Aubagne où un
immeuble
vétuste s’effondra faisant huit morts, des blessés et des sans-abris
pendant
des mois. D’autres immeubles mitoyens ont dû être démoli par sécurité.
Ce drame
a révélé aux Français les dessous d’une politique claire : laisser
se
dégrader un quartier pour pouvoir le rénover et exclure la population
modeste
qui n’en aurait plus les moyens. C’est ce qui s’est passé, depuis les
années
60, dans toutes les grandes villes de France dont avant-guerre les
centres-villes étaient en mauvais état et habité par une population
modeste.
Petit à petit ils ont été repris en main et rénover par une catégorie
sociale
plus argentée. Autre constatation sur Marseille, c'est que c'est une
ville qui ne badine pas sur la couleur, je pense que le soleil doit
l'inspirer.
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